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Revue de Presse: Ouest France – Mercredi 2 Septembre 2009
Estuaire : des balises pour repérer les dauphins
Les scientifiques savent peu de choses d’eux, mais ils sont bien là : des dauphins et des marsouins au large de la Loire. Une mission est lancée pour analyser leur mode de vie.
Pour le savoir, « trois balises sous-marines ont été immergées entre Noirmoutier et Le Croisic et il nous en reste six à déposer d’ici à octobre », ajoute celui qui pilote cette mission scientifique de deux ans. L’installation des balises est confiée au club de plongée Exocet de Saint-Hilaire-de-Chaléons. L’association Mer Fragile, de Saint-Malo, coordonne. Et Planète Sauvage finance à hauteur de 20 000 € pour cette année.
Des grands dauphins, des dauphins communs, des marsouins, peut-être aussi des globicéphales (cinq ou six mètres de long) peuplent nos eaux, au large de la Loire. « Lors d’une plongée, on a découvert un squelette de marsouin sur l’île des Évens, en face du Pouliguen. J’ai rencontré des plaisanciers qui ont vu des petits cétacés au large de Saint-Brévin, raconte Martin. Les pêcheurs en voient aussi de temps en temps. Mais les marsouins sont très discrets. »
Le marsouin, une espèce menacée
Dans cette mission, l’attention de Martin Böye se portera tout particulièrement sur les marsouins, espèce menacée et protégée. « Il y a cinquante ans, il y en avait pas mal ici. C’était une pêche locale courante. Mais il y a eu un déclin. Là, ils seraient de retour. »
Pour quelles raisons ? « Peut-être parce que la région est peu fréquentée par les grands dauphins, ce qui les attirerait plus. Peut-être à cause du réchauffement climatique », s’interroge Martin Böye. En tout cas, comme les stocks de poissons diminuent, les cétacés cherchent de la nourriture un peu partout.
Les balises étanches, de 50 cm de long, sont composées d’un micro sous-marin et d’un peu d’électronique pour classer les sons. Elles enregistrent les fréquences émises par les cétacés. De quoi repérer si c’est un sonar de dauphin ou de marsouin.
« Ces balises ont six mois d’autonomie dans l’eau. C’est le top ! », s’enthousiasme le neuroscientifique, qui procédera au dépouillement des données dans l’hiver. Le dispositif a déjà été testé en début d’année. Une balise, immergée pendant trois semaines, a permis de détecter le sonar d’un marsouin.
Le rêve : pouvoir les compter
Mais sont-ils plus présents au large de nos côtes en hiver ou en été ? Comment sont-ils influencés par le fort trafic dans l’estuaire ? Les questions taraudent ce scientifique, fasciné par le comportement des dauphins et leur grande adaptabilité. « Nous saurons quel type d’espèces fréquente nos côtes et quelles zones elles privilégient. En fonction de l’heure, des marées, du jour et de la nuit, aussi de la saison, nous aurons une image plus claire de leur mode de vie. » Le dispositif, pourtant, ne permet qu’une estimation des individus, pas un comptage.
Les résultats seront envoyés au labo anglais qui a conçu les balises. D’ailleurs, « ils sont en train d’affiner les logiciels du traitement du signal et la reconnaissance de l’identité du marsouin. Si on arrivait à reconnaître les individus, ça nous permettrait de les compter. Ce serait génial ! »
Revue de Presse: PresseOcéan – Mardi 4 Août 2009
mardi 04 août 2009 Article paru dans le journal : Presse Océan©
Marsouins au large de l’estuaire